Khamenei accuse des « ennemis » de vouloir semer la discorde entre l’Iran et l’Irak

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Le guide suprême iranien Ali Khamenei a accusé lundi des « ennemis » de chercher à « semer la discorde » entre l’Iran et l’Irak, son voisin et allié secoué depuis près d’une semaine par des manifestations au cours desquelles plus de 100 personnes ont été tuées.

Après s’être livré une guerre meurtrière (1980-1988), les deux pays à majorité chiite ont opéré un rapprochement après la chute de Saddam Hussein en 2003, consécutive à l’invasion américaine de l’Irak.

L’Iran soutient plusieurs groupes armés chiites en Irak et a aidé le pouvoir irakien dans sa guerre contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI). Les Etats-Unis, ennemi juré de l’Iran, sont également un allié de Bagdad.

« L’Iran et l’Irak son deux nations dont le coeur et l’âme sont liés (…) Des ennemis cherchent à semer la discorde mais ils ont échoué et leur complot n’aura pas d’effet », a écrit M. Khamenei dans un tweet, sans préciser qui sont ces « ennemis ».

Selon l’agence officielle Irna, ce tweet a été publié en réaction aux manifestations qui ont lieu à Bagdad et dans le sud du pays à majorité chiite, depuis le 1er octobre, pour réclamer le départ du gouvernement accusé de corruption ainsi que des réformes économiques.

Les autorités irakiennes ont accusé des « saboteurs » et des « tireurs non identifiés » infiltrés de cibler manifestants et forces de l’ordre. Selon des sources médicales et sécuritaires, parmi la centaine de personnes tuées figurent huit membres des forces de sécurité. Plus de 6.000 personnes ont en outre été blessées.

Ces manifestations interviennent alors que des milliers de marcheurs iraniens ont entamé le grand pèlerinage chiite annuel vers le tombeau de l’imam Hussein à Kerbala, à 110 km au sud de Bagdad, qui doit culminer le 17 octobre avec les célébrations d’Arbaïn.

L’Iran avait appelé ses ressortissants prévoyant de se rendre en Irak pour le grand pèlerinage à retarder leur départ. La télévision d’Etat avait annoncé le 2 octobre qu’un des trois postes-frontière utilisés par les pèlerins pour se rendre en Irak avait été fermé.

Mais l’agence iranienne Isna a affirmé lundi que le poste-frontière, fermé selon elle à la demande des autorités irakiennes, avait rouvert et qu’un groupe de pèlerins l’avait emprunté pour se rendre en Irak.

En 2018, environ 1,8 million d’Iraniens ont effectué le pèlerinage d’Arbaïn, selon des chiffres officiels.

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