Diapo-Vidéo. Affaire Bouachrine: plusieurs interruptions au premier jour du procès

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Crédit: H24info.

Depuis son démarrage ce matin, le procès du journaliste Taoufik Bouachrine a été interrompu à quatre reprises à cause d’échanges virulents entre les avocats des deux parties.
La tension est à son comble au procès du directeur du journal Akhbar Alyaoum, Taoufik Bouachrine, qui s’est ouvert ce matin dans la salle 7 de la Cour d’appel de Casablanca. A peine débuté, le procès est suspendu à quatre reprises par le juge, suite à plusieurs échanges verbaux virulents entre les avocats des deux parties.
Tout commence lorsqu’un violent accrochage oppose Me Ziane, un des avocats de Bouachrine, à Jawad Touimi Benjelloun, avocat des plaignantes. Le juge est alors obligé d’interrompre une première fois l’audience, appelant les avocats à « être plus responsables ». Le procès a reprend quelques minutes plus tard. Khadija Rougani, membre de la défense des plaignantes, prend à son tour la parole: « Nous ne pouvons pas séparer l’audience d’aujourd’hui de sa date symbolique (8 mars, ndlr) ». La défense de Bouachrine fulmine. Me Ziane crie et tape du point sur la table. L’audience est à nouveau suspendue.
 

La société civile est présente en force au procès de Taoufik Bouachrine. Crédit: H24Info.

Entre temps, Taoufik Bouachrine se présente, la tête baissée, devant le juge vers 10H20, après avoir été transporté de la prison d’Aïn Borja, où il est détenu, à la Cour d’appel de Casablanca. Plusieurs personnalités réputées proches de l’accusé sont présentes à l’audience, à l’instar du dirigeant du PJD Abdelali Hamieddine, lui-même entendu lundi par la justice dans l’affaire du meurtre du militant d’extrême gauche Ben Aïssa Aït El Jid, ou encore Amina Mae Elainine, vice-présidente (PJD) de la Chambre des représentants.
Me Ziane, pas du tout avare en déclarations fracassantes, prend la parole et accuse la BNPJ d’avoir « comploté » contre son client et s’interroge sur « la nature de la partie qui livre les instructions à la BNPJ ». Abdessamad El Idrissi, également avocat de Bouachrine, pointe du doigt ce qu’il considère comme des irrégularités dans le procès. « Ouidad Melhaf (ancienne journaliste à Akhbar Al Yaoum, ndlr) a été citée dans la presse puis convoquée par la BNPJ à ce sujet. Elle n’est pourtant pas mentionnée dans les PV. Elle n’est ni plaignante ni témoin (moussari7a), que fait-elle aujourd’hui ici? », s’interroge l’avocat, également membre du PJD.

Me Ziane (à droite). Crédit: DR.

Des interrogations rapidement balayées par l’avocat de la concernée, Me Tarik Zouhair: « Ouidad Melhaf s’est constituée partie civile. C’est une citoyenne, et elle a le droit de se défendre. Je me suis porté volontaire pour faire cette mission. Concernant les PV, je suis toujours en train de les examiner ». Dans la foulée, le juge prend la parole pour affirmer que les éléments concernant Melhaf ont « peut-être été rajoutés », insinuant que les PV de la BNPJ ont été actualisés, tout en qualifiant Melhaf de plaignante.
Après ces deux interventions, Me Abdessamad Idrissi accuse clairement le parquet général de falsification des PV, affirmant que la défense du journaliste déposera une plainte à ce sujet.
Le procès se poursuit encore à la mi-journée, en présence de plusieurs supports de presse nationaux, de journalistes étrangers, de membres de la société civile et d’observateurs d’ ONG internationales.

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