Casablanca: une mineure kidnappée, séquestrée et violée par 20 personnes

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Le mois dernier, Oumaima, 17 ans, a été kidnappée, séquestrée et violée par une vingtaine d’individus dans une baraque du quartier Hay Chichan à Casablanca. L’adolescente est actuellement prise en charge par le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ibn Rochd.

Ce n’est pas la première fois que l’adolescente vivant dans le quartier Hay Moulay Rachid est victime de telles horreurs. Fin 2018, la jeune fille avait déjà été kidnappée près de chez elle et séquestrée pendant une semaine par deux personnes également mises en cause dans l’affaire actuelle. Elle avait alors été agressée sexuellement par les deux hommes, mais pas violée, précise Walid Benslima, président de l’association Sayidati Marocaine qui s’est portée volontaire pour soutenir l’affaire.

Contacté par H24Info, Walid Benslima explique que cette fois-ci, la jeune fille a subi un viol collectif, séquestrée pendant environ vingt jours et violée quotidiennement par ses agresseurs au nombre de vingt également. Selon le membre associatif, les mis en cause sont tous âgés entre 25 et 34 ans et n’ont aucun lien avec leur victime qu’ils ne connaissaient pas.

Oumaima a finalement réussi à s’échapper de ses ravisseurs par l’entremise d’un homme, proche de l’entourage des agresseurs, qui aurait eu l’intention également de violer la jeune fille mais s’est finalement rétracté pour l’aider à s’enfuir. Elle aurait alors appelé sa grand-mère qui lui aurait demandé de prendre un taxi pour rentrer, rapporte notre interlocuteur.

« Sa vie est bousillée »

La mère d’Oumaima raconte auprès de nos confrères arabophones d’Al3omk avoir porté plainte après la disparition de sa fille qui était initialement sortie pour faire des courses. 24 heures après, des habitants de Hay Chichan l’ont retrouvée, abandonnée dans un coin du quartier et l’ont conduite à l’hôpital, poursuit-elle. Outre le viol, « elle a été entaillée à coups de couteau et forcée à ingurgiter des produits toxiques qui avaient pour but de la tuer », révèle-t-elle.

 

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« Sa vie est bousillée », se désole le président de Sayidati Marocaine. « Quand j’étais avec Oumaima hier, les autorités lui ont demandé de ne parler que de la première séquestration et ils ne lui ont même pas demandé ce qui s’est produit la seconde fois. Ils ont nié les accusations portées par la jeune fille, en disant que l’affaire a eu lieu en 2018, alors qu’elle a été séquestrée deux fois distinctes », s’indigne Benslima qui explique que trois hommes ont récemment été arrêtés dont deux relâchés faute de « preuves matérielles » acceptées par la justice.

« Personne ne veut l’aider, bien que des preuves matérielles existent, dont l’ADN de ses violeurs », s’exclame Walid Benslima qui souligne que « l’un d’eux aurait commis plus de 37 viols et aurait même constitué une bande ». A noter que la mineure avait déjà déposé une plainte en 2018 mais l’affaire avait été classée sans suite.

Le président de Sayidati Marocaine assure que son association garantira un soutien à la victime, qu’il s’agisse des frais médicaux ou des démarches juridiques. A ce sujet, Benslima dit attendre le rapport médical avant de prendre l’attache d’un avocat. Actuellement en soins au CHU Ibn Rochd, la mineure présente de lourdes séquelles psychologiques, « à chaque fois qu’elle voit un homme, elle est apeurée », énonce Benslima. Elle souffre également de lésions corporelles telles qu’elle va devoir subir une hystérectomie (ablation de l’utérus).

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