L’Office des Changes suit de près les entreprises marocaines utilisant le Bitcoin

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Le Bitcoin a enregistré une baisse de 35 % de sa valeur en moins de 5 jours. L’Office des Changes (ODC) est en train de suivre de près les entreprises marocaines qui acceptent ce mode de paiement pour leurs activités à l’étranger.

Après s’être fixé à plus de 19.600 dollars l’unité, le 17 décembre, la valeur de la crypto monnaie a chuté de 35 % pour se fixer à moins de 13.800 dollars, le 22 décembre. Cette situation a ainsi démontré la forte volatilité des monnaies virtuelles et du risque qu’elles comportent.

Contacté par H24Info à ce sujet, Yassine Maataoui, responsable de mission à l’Office des Changes, nous a indiqué que la décision de l’Office d’interdire cette monnaie est tout à fait réglementaire vis-à-vis de la situation actuelle. «La forte volatilité du Bitcoin est là pour rester. Il peut très bien hausser, tout aussi bien que baisser encore plus».

Contrairement aux monnaies traditionnelles, qui sont gérées par des organismes financiers et qui ne subissent pas d’ailleurs les mêmes effets spéculatifs, les crypto monnaies ne sont gérées par personne. Cela contribue aux dégâts financiers importants qu’ils génèrent par la suite pour les différents acteurs économiques qui s’y adonnent. « Les investisseurs sont à la merci de la volatilité de ces monnaies dont la base est aléatoire. Notre position n’a pas, et ne changera jamais vis-à-vis des crypto monnaies ».

Par ailleurs, l’ODC est en train de voir de près les comptes des sociétés marocains qui acceptent ce mode de paiement pour leurs services à l’étranger. Selon Maataoui, l’une des entités qui acceptaient le paiement par Bitcoin a renoncé à ce mode de paiement. « L’Office des changes suit de très près les activités de ces entités, car cela relève de notre champ d’intervention. On est contact constant avec ces sociétés afin que toutes leurs opérations financières soient en ordre ».

Le Bitcoin, victime de sa popularité

Selon une source, qui a souhaité garder l’anonymat, la chute du cours du Bitcoin est due au bad buzz qui l’a entouré depuis la hausse rapide de sa valeur. En effet, le manque de communication dessus, l’ignorance vis-à-vis de ses avantages et le risque qu’il représente pour les organismes financiers auraient contribué à la perte drastique de sa valeur en moins de 5 jours.

Par ailleurs, elle nous a indiqué que la décision du Maroc d’interdire le Bitcoin est justifiée dans un sens, notamment pour ce qui est de contrer les activités illicites réalisées avec cette monnaie, mais qu’il faudrait voir l’autre côté des choses. En effet, notre source nous a déclaré que les revenus générés par Bitcoin sont tous déclarés auprès de l’État marocain, et que ces devises sont automatiquement transférées vers les banques du royaume, et non pas stockés dans des comptes à l’étranger comme voudrait le croire certaines parties opposées aux crypto monnaies.

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